« EN MODE SERVICE CIVIQUE » POUR SENSIBILISER AU TRI ET AU ZERO DECHET
Les 12 et 13 septembre, la ComCom accueillait en son siège, à Tevaitoa, des recrues… inhabituelles ! Venus des quatre coins des Îles-sous-le-Vent, une douzaine de jeunes étaient convoqués pour une mission très spéciale : apprendre auprès d’ambassadeurs chevronnés les rudiments du tri sélectif et les mantras du « Zéro déchet ». Leur mission, tous l’ont acceptée : pendant huit mois : porte à porte, foyer par foyer, sensibiliser chaque habitant des communes de la ComCom à l’impératif d’un tri sélectif rigoureux pour que, bientôt, plus un seul déchet recyclable ne termine sa vie enfoui dans nos îles. Et on peut dire que les voilà idéalement lancés et prêts à partir, dès cette semaine, sur les routes et servitudes de leurs îles respectives pour aller prêcher la bonne paroles, rappeler les bons gestes…
L’ABOUTISSEMENT DE PLUSIEURS MOIS DE PREPARATION
Cela faisait plusieurs semaines que les six communes adhérentes de la ComCom recherchaient les profils les mieux à-mêmes de remplir cette mission impérieuse. Jeudi 12 septembre, la douzaine de Services Civiques triés sur le volet et mis à la disposition de la ComCom Hava’i par le Haut Commissariat se retrouvait donc à Tevaitoa pour recevoir leur uniforme de Messagers du tri, ainsi que la mallette pédagogique qui les accompagnera pendant les mois à venir.
Mais il s’agissait de bien plus en réalité. Durant près de deux jours, les jeunes Messagers du tri ont reçu une réelle formation d’éco-citoyens. Pourquoi trier ? Comment trier ? De quelles manière peut-on réduire drastiquement le volume de déchet que l’on envoie au dépotoir ? Que peut-on mettre dans son compost ? Pourquoi il faut absolument arrêter d’utiliser les huiles usagées pour le traitement de ses bois ? Ou encore pourquoi enterrer ses vieilles boites de Punu Puatoro n’a jamais fait pousser les bananes ou le taro plus vite ?… Autant de questions qui, désormais, pour les services civiques qui s’apprêtent à aller prêcher la bonne parole dans les foyers de Raiatea, Huahine, Raiatea et Taha’a, ont des réponses.
DES FORMATEURS 5 ETOILES AU RENDEZ-VOUS
Et il faut dire que la société de communication et événementiel tahitienne Obacom avait sorti le grand jeu pour initier les services civiques aux enjeux de leur mission. Au casting : Rava Sachet, directrice au service développement de projet de la TSP, Kihi Tuiho, ingénieure d’études chez TSP, mais aussi les prestigieux « ambassadeurs de l’environnement » que sont Matahari Bousquet (Miss Tahiti 2019) et Tane Teaniniuraitemoana, candidat numéro 3 à l’élection Mister Tahiti 2024 et chanteur et musicien de talent… mais aussi Jonathan Biarez, fondateur de Ninamu Solutions et spécialiste des procédés de compostage naturels… Le grand jeu !
Au programme : diffusion de clips de sensibilisation au désastre du plastique omniprésent, jeu interactif sur les bonnes pratiques en matière de tri, mais aussi atelier de fabrication « DIY » (do it yourself) de produits d’entretien et d’hygiène écologiques, zéro emballage et faits maison… La journée a été riche en débats, en présentations et… en apprentissages pour les Messagers du tri !
Pour Rava Sachet, de la TSP, « c’est un sacré défi qu’on leur lance, d’aller au contact de la population, notamment du fait qu’ils sont jeunes. Ils faut qu’il aient les outils, tous les bons messages à délivrer. Il faudra qu’ils gardent l’enthousiasme dont ils ont fait preuve tout au long de cette journée de formation, qu’ils sachent pourquoi ils le font, qu’ils donnent du sens à tous ces messages et qu’ils soient fiers de le faire… Et puis c’est surtout qu’on n’a pas le choix ! Que si on ne met pas en place ces règles de tri, nos îles deviendront des poubelles version géante et c’est ça qu’on veut éviter ! », conclue la directrice de service développement de la TSP…
« A travers les missions des Ambassadeurs de l’environnement, je me suis rendu compte du fléau que représentaient les déchets plastiques et les déchets en général, témoigne Matahari Bousquet. J’ai pu aussi voir combien il était difficile de gérer tous ces déchets pour nos îles. Je pense que tous ces jeunes qui ont été choisis pour cette mission ont été bien choisis. Dans nos îles on se connait un peu tous et ils pourront faire passer le message plus facilement, avoir les bons mots pour convaincre », estime l’ambassadrice de l’environnement.
« Le fait de travailler avec des jeunes, ça permet de mieux diffuser l’information. Pas en ce qu’ils sont plus malléables, mais dans le sens où c’est plus facile de leur apporter des choses… En plus le fait que tous partiront dans leur commune, dans leur île, permettra de mieux passer le messages auprès de la population. C’est une très bonne initiative et j’espère que les autres communautés de communes pourront faire pareil. Il y a beaucoup de soucis en matière de gestion de déchets en Polynésie et, heureusement, les jeunes générations sont beaucoup plus impliquées et… ça me rassure ! », estime quant à lui Jonathan Biarez, de Ninamu Solutions…
Après une dernière demi-journée de formation au face-à-face avec les ménages en mode jeu de rôle, les douze services civiques ont pu chacun regagner leur île et leur commune, prêts à sensibiliser le plus largement possible durant les huit mois à venir.
Teagai TEAPIKI, Rautini TAPUHIRO MALARDE (Pour Maupiti), Hotea TERIIPAIA, Violette CHUNG (pour Huahine), Teraihoa PEUE, Leia TETAUIRA (pour Taha’a) et Temehani MAUAHITI, Hitinui ROTA, Heretua TEMAHAHE, Déborah TUPUA, Heitiare ADI et Heitiahere ANUANU (pour Raiatea) : la ComCom vous souhaite bon courage et beaucoup de réussite dans votre mission !