
Visite du ministre de l’environnement M. Teai
CET de Raiatea
« Travailler tous en transparence »
Invité à participer au conseil communautaire qui s’est tenu le 7 mars au siège de la Communauté de communes HAVAI’I (CCH) de Tumara’a, Monsieur le ministre de l’environnement Taivini Teai a notamment pu assister à un point d’étape sur le projet de centre d’enfouissement technique de Raiatea. L’occasion pour lui d’échanger avec les élus sur le projet, à l’égard duquel il a tenu à de réitérer le plein soutien du Pays, mais aussi le souhait d’avancer en toute « transparence » .
Où en est le projet de centre d’enfouissement technique de Raiatea ?
Le cheminement administratif du centre d’enfouissement technique de Raiatea suit son cours. Son dossier de financement est actuellement instruit par la DDC (la délégation pour le développement des communes) dont les conclusions sont attendues fin mars. L’arrêté octroyant la subvention, lui, devant être publié en juin ou juillet prochains.
Sur le terrain, l’étude géotechnique G2 PRO exigée par la DIREN dans ce type de projet, doit démarrer courant avril. « Il s’agit d’une étude de sol complémentaire permettant de calibrer la taille des casiers qui accueilleront les déchets non recyclables de l’île."
Dans le même moment, l’étude concernant le traitement de la petite fourmi de feu démarre, pour cartographier la zone concernée et l’éradiquer et ainsi lutter contre son expansion.
Enfin, un sondage archéologique complémentaire doit confirmer l’absence de vestiges historiques sur l’emprise du futur centre, préalable également obligatoire au démarrage du chantier.
Le Pays en appui au CET
Attentifs à l’exposé du Directeur général des services, Teva GUILLAIN, le ministre de l’environnement et son conseiller technique ont ensuite pris la parole. Avec, pour le premier, un message sans ambiguïté : « Le président a décidé de soutenir 100% du financement de ce projet. Et je suis là pour vous dire que l’on soutient ce projet. »
Le second, Romain Chancelier, pour se montrer rassurant, notamment en réponses aux craintes suscitées par tout projet de cette nature au sein de la population et exprimées par certaines associations : « On a plus de vingt ans d’études à Taravao autour du CET de Paihoro, et c’est démontré : il n’y a pas d’impact. Les seules solutions observées autour du site sont exclusivement liées aux activités agricoles environnantes », a-t-il observé.
Objectif : transparence absolue
« Pour qu’on travaille tous en transparence, notamment vis à vis de la population, je ferai passer un arrêté en conseil des ministres pour la création d’un comité de suivi, réunissant élus, association (dont la FAPE et Vai Ava, à Raiatea). Il faut faire entendre haut et fort que l’on est conscient des nécessités environnementale et qu’on a besoin de ce CET », a tenu à rassurer le ministre de l’environnement.
Et, sur le choix du site, Tavini Teai de conclure : « On a pris acte des erreurs commises dans le passé pour améliorer les centres d’enfouissement technique. Et sur les quinze sites envisagés, celui-ci parait intéressant. En plus de l’impact environnemental qu’on veut limiter au maximum, il n’y aura pas d’impact visuel. On le sait tous : on a besoin d’un CET pour éviter de polluer nos vallées et nos lagons… »
Publié le 18/03/2025